Mali Vs MNLA : Les conséquences de l’accord préliminaire de Ouagadougou

15 février 2014

Mali Vs MNLA : Les conséquences de l’accord préliminaire de Ouagadougou

Drapeau du Mali, crédit photo: flagartist.com
Drapeau du Mali, crédit photo: flagartist.com

Le gouvernement transitoire a-t-il fait des erreurs d’appréciation ?

Tous les acteurs avisés de la scène politique malienne savaient pertinemment que le gouvernement transitoire était entrain de commettre des erreurs sur certains points de l’accord préliminaire de juin 2013 de Ouagadougou. (Lire ci-dessous mon article du 13/06/2013 sur le même sujet).

Aujourd’hui sur RFI, le colonel Hassane Almeidy du HCA (Haut conseil de l’Azawad) demande à l’état malien de respecter l’accord de Ouagadougou. Il affirme plus loin je cite : Pas question de déposer les armes avant de négocier, « Il n’est pas question d’abandonner les armes avant l’accord final. C’est très clair, c’est prévu dans les accords. Jusqu’à preuve du contraire, nous sommes régis par un accord. Les engagements sont les engagements. Nous l’avons tous signé. Nous sommes aujourd’hui dans l’obligation de le faire appliquer » fin de citation.

Effectivement l’article 10, alinéa 1 de l’accord préliminaire de Ouaga stipule : le cantonnement des groupes armés sous la supervision et le contrôle de la MISMA/MINUSMA dans des endroits définis conjointement avec la MISMA/MINUSMA. Le désarmement se déroulera après la signature de l’accord de paix global et définitif ;

Peut-il blâmer quelqu’un le gouvernement Malien ? Non évidemment.

En effet, la résolution 2100 d’avril 2013 du conseil de sécurité des Nations Unies, à son point  quatre (4) exige de tous les groupes rebelles armés au Mali qu’ils déposent les armes et mettent fin aux hostilités immédiatement et exhorte toutes les parties maliennes qui ont rompu tout lien avec des organisations terroristes comme AQMI, le MUJAO et Ansar Eddine et les groupes terroristes qui y sont affiliés et qui reconnaissent sans condition l’unité et l’intégrité territoriales du Mali.

Depuis juin 2012, la résolution 2056 du conseil de sécurité des Nations Unies,  réaffirmait son rejet catégorique des déclarations du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) relatives à une prétendue « indépendance » du nord du Mali et réaffirmant en outre qu’il considère de telles annonces comme étant nulles et non avenues.

De la signature de l’accord préliminaire de Ouagadougou à nous jours, l’état du Mali a jeté du lest pour en recevoir rien en contrepartie notamment : la libération des combattants du MNLA, la levée des mandats d’arrêts, le cantonnement l’armée malienne à Kidal, l’impossibilité pour notre premier ministre de ne pas rendre dans la huitième région du Mali etc.

Vivement un accord définitif, vivement une paix durable

 

15/02/2014

Issa B.M. Sangaré

Ne pas récidivé les mêmes erreurs du passé

Je commence tout d’abord en réaffirmant mon soutient au président de la république le Pr Diouncouda Traore et à son gouvernement ainsi qu’à l’émissaire spécial du président de la république M. Tiebile Drame pour le travail qu’ils sont entrain de faire dans le but d’arriver à une bonne fin de la transition, au retour de l’administration civile, nos forces de l’ordre, de la défense et de la sécurité dans la région de Kidal, et à la bonne organisation des élections présidentielles sur toute l’étendue du territoire national.

Le désarmement et la justice avant un éventuel préaccord ou accord définitif  

 

Ceci dit, négocié, dialogué dans l’aboutissement d’un accord pour une paix durable n’est pas mauvais en soi, mais c’est le fondement, la manière, les parties prenantes qui peuvent causer problème. Le Mali est entrain de négocier avec le MLNA, les gens qui ont pris les armes contre notre  république, les membres du MNLA ont les mains souillées de sang, du sang de la population civile, du  sang de nos militaires, du sang de nos de forces de l’ordre et de la défense. Ils ont violé nos sœurs et nos mères, ils se sont associés aux islamistes, aux djihadistes pour créer ce que j’appelle l’apocalypse dans notre pays.  Le MLNA a revendiqué la chute du camp de Tessalite, ils ont également revendiqué  la victoire du combat d’Aguelhok ou nos vaillants soldats avaient été sommairement massacrés.

Le MNLA doit être désarmé  sans condition et sans délai et conformément à la résolution 2100 du Conseil de Sécurité de l’ONU des Nations Unis qui stipule que les groupes armés rebelles doivent non seulement déposer les armes, mais aussi de cesser immédiatement les hostilités et reconnaître sans condition l’unité et l’intégrité territoriale de la République du Mali.
Conformément aux  mandats d’arrêt nationaux et internationaux lancés par le gouvernement Malien contre les leaders du MNLA et d’autres groupes armés pour crimes graves commit dans le Nord, et je réitère que les membres MNLA doivent être traduit de la justice avant tout préaccord ou accord définitif.

Ne pas récidivé les mêmes erreurs du passé

Je ne dirais pas que les différents gouvernements du Mali qui ont acquiescé les différents d’accord notamment celle Tamanrasset de 1991, du pacte national de 1992 et afin de l’accord d’Alger de 2006,  étaient des corrompus, des apatrides ou quoi que ce soi car ils ont agit dans le but de renforcer la cohésion sociale multiraciale, multiethnique et multiculturelle, une paix durable sur l’étendue du territoire Malien. Ne dit-on pas que l’erreur est humaine, moi je dirais tout simplement qu’ils (différents gouvernements) ont fait des erreurs appréciations sur certains termes et ces erreurs que nous sommes entrain de payer cash.

Le mot Azawad existe depuis la nuit des temps, mais malheureusement l’histoire ne nous a jamais appris une quelque nation appelée Azawad, un empire ou un royaume du nom d’Azawad. Cela dit, personnellement je dirai qu’il a été officialisé après la signature du pacte national d’avril 1992. Pour rappel un extrait du pacte : le pacte national conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et les Mouvements et Fronts Unifiés de l’Azawad consacrant le statut particulier du nord Mali stipule au point quatre (4) du titre I (Principes Directeurs du Pacte) : Les dispositions du présent Pacte sont applicables dans le Nord du Mali appelé 6ème, 7ème et 8ème Régions par le Gouvernement et Azawad par les Mouvements et Fronts Unifiés de l’Azawad.
« Le gouvernement de la République du Mali n’est pas opposé à l’appellation ‘Azawad’ pour ces régions. »

Certains me diront que surement qu’une partie ou des régions de notre pays sont appelées le Kénédougou, le Wassolo, le Bélédougou, le Macina ou le Mandé alors pourquoi pas l’Azawad. Je les dirais tout simplement que ces désignations (Kénédougou, le Wassolo, le Bélédougou, le Macina ou le Mandé) ont pas vu jour à la suite d’une rébellion. Les populations de ces régions n’ont jamais demandé une scission de notre nation, ils n’ont  jamais réclamé officiellement ces dénominations pour leurs régions contrairement aux rebelles, aux violeurs, aux voleurs du MLNA.

Ne ditons pas que les mêmes les causes produisent les mêmes effets ?  

Ceci dit, que le gouvernent du Mali récuse toute autre appellation de nos régions du Nord (6ème, 7ème et 8ème), et principalement par l’Azawad dans un document officiel.

N’avez-vous pas vu avec quelle vitesse et rapidité (moins de 5 heures de temps y compris le voyage aller et retour) comment les rebelles du MNLA et du HCUA ont validé ce soi-disant préaccord et auprès de leurs bases à Kidal.

Soyons dernière notre gouvernement, que le peuple malien fasse attendre sa voix afin qu’on ne récidive plus avec les mêmes erreurs, faisons attention, faisons très attention le monde entier (Nations Unis, Union Européenne, Union  Africaine, la CEDEAO etc.),  se trouve à Bamako pour torde la main de nos officiels dans le but de parapher cet accord qui aura un impact négatif  sur le devenir de notre nation.

Que le bon Dieu soit de notre côté

 

13-06-2013

Issa B.M Sangaré

 

 

 

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