4 février 2014

Pour l’école malienne j’accuse n°2

Un écolier malien. Crédit photo: wikipedia.org
Un écolier malien. Crédit photo: wikipedia.org

Si dans mon précèdent article ‘Pour l’école malienne j’accuse’ j’interpelle toute la population malienne, dans cette seconde rubrique  j’accuse singulièrement l’état Malien, son administration et ses différents ministères de l’éducation.

En 1962, René Dumont  avait tiré la sonnette d’alarme pour les pays d’Afrique noire sur l’enseignement scientifiques et techniques. En 1982 au Niger, la conférence de Zinder avait demandé  de « donner la priorité aux branches scientifiques et techniques et de réduire le nombre d’étudiants  en lettres et droit ». La conférence conseilla également : « de dépolitiser les établissements scolaires ». Au Mali c’est tout le contraire, l’école est politisée, des milliers étudiants en lettres et droit.

Des  facultés qui ne produisent des centaines de futurs chômeurs par an

La FSJP (Faculté des Sciences Juridiques et Politiques) ex-FSJE (Faculté des sciences Juridiques  et Economiques) et la FLASH (Faculté des Langues, Arts et Sciences Humaines) sont des machines qui ne produisent que centaines de futurs chômeurs par an. Au mali les deux branches les plus populaires sont : le droit et la sociologie. Les étudiants émergent dans ces branches  contre leur propre gré, leur seul tort c’est parce qu’ils ont choisi les séries littéraires au secondaire. Au finish l’état a-t-il du travail pour eux ? Non, sont-ils sollicités sur le marché du travail ? Non, sont-ils des chômeurs ? Oui, pour combien de temps Dieu seul sait. A tout bas, je pense qu’une reforme de notre système éducatif est l’obligatoire pour l’avenir de nos enfants et pour le devenir de notre nation.

L’enseignement privé et public

Dans ce diagramme ci-dessous, si en amont 77.9% des élèves sont admis dans les écoles publiques et communautaires, en aval on peut simplement conclure que la majorité de ces élèves deviennent des  diplômés de ces mêmes établissements publics. Conclusion, il nous faut redynamiser, équiper, subventionner, former… le corps professoral et le système éducatif au sein de nos écoles publiques. En un mot, il nous faut arracher et remettre à plat notre système d’enseignement dans nos établissements publics.

Je pense également comme beaucoup de mes concitoyens, qu’il faut revoir la manière d’attribution des licences aux propriétaires d’écoles privées.

Crédit Photo: wikipedia.org
Crédit Photo: wikipedia.org

 

04/02/2014

Issa B.M. Sangaré

 

 

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