6 février 2014

Mali Vs MNLA : on refait le match

Président IBK et les touaregs. Crédit Photo:maliactu.com
Président IBK et les touaregs. Crédit Photo:maliactu.com

Dans un match officiel entre deux équipes : le Mali et le MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) sous la supervision de la Fifa (Fédération Internationale de Football Association)  représentée par : l’Onu, l’Union Européenne, l’Union africaine, la CEDEAO etc. La Caf (Confédération Africaine de Football) qui est représentée par la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest) mandate son arbitre (le médiateur ou le facilitateur), j’ai nommé le Burkina Faso. Après les 45 premières minutes un adversaire (le Mali) décide unilatéralement de changer ou d’exclure l’arbitre désigné par la Caf au profit d’un autre qui n’est rien d’autre que l’Algérie. N’étant pas un spécialiste de la diplomatie je me demande comment une telle chose peut se faire. Le Burkina Faso ne s’est pas autoproclamé, il a été mandaté par la CEDEAO, si le Mali a ce pouvoir alors pourquoi ne refuse t-il pas toute médiation extérieure ?

Il faut également reconnaître que l’arbitre que le Mali veut ou voudrait exclure n’a pas les mains cleans, on sent qu’il entretienne des liens avec le MNLA. On se rappelle également que c’est un hélicoptère du Burkina Faso qui avait secouru le chef de la branche armée du MNLA suite d’un affrontement entre l’armée du mali et le MNLA. Et c’est au Burkina Faso que les chefs rebelles du MNLA séjournent, tiennent leurs conférences etc.

N’oublions pas aussi que le nouveau facilitateur  que l’administration Malienne voudrait designer n’était pas pour  une intervention de l’armée française pour libérer le nord du Mali. L’Algérie avait même fermé ses frontières avec le Mali. Elle fut le facilitateur en 2006 (l’accord d’Alger de 2006) et elle fait également partie des pays qui ont paraphé les précédents accords.

Que dire cette nouvelle percée du Maroc dans cette affaire ?

A mon bas niveau, je ne sais vraiment pas ce que nos « hauts d’en haut » voudrait manigancer.

On ne va pas négocier avec les bandits armés, mais de quels bandits armés font-ils allusion ?

N’avons nous pas déjà négocié avec eux :

  1. Les deux parties ont paraphé l’accord préliminaire de Ouagadougou de juin 2013 ;
  2. Ils ont été reçu à Koulouba par le chef d’état Malien ;
  3. Il y a eu la libération de plusieurs dizaines de rebelle ;
  4. Il y a eu la levée des mandats d’arrêts nationaux et internationaux  sur les chefs rebelles, chose qui n’est pas mentionnée dans l’accord préliminaire de Ouagadougou de juin 2013.
  5. Ils sont devenu des parlementaires ;

De la signature de l’accord préliminaire de Ouagadougou à nous jours, l’état du Mali a jeté du lest pour avoir quoi en contrepartie rien : Qui a son armé cantonné à Kidal ? Quant est-ce que les rebelles du MNLA ont quitté les locaux de l’ORTM de Kidal

En attendant la désignation du nouveau facilitateur et la reprise des 45 prochaines minutes, c’était mon analyse.

 

06/02/2014

Issa B.M. Sangaré

 

 

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