The Enemy Is Out There: l’ennemi est là

4 juin 2014

The Enemy Is Out There: l’ennemi est là

Peter M. Senge, dans son livre The Fifth Disciplinenous dit qu’il existe sept troubles d’apprentissage seven learning disabilities  et la première étape dans la guérison des troubles d’apprentissage est de commencer à identifier ces sept troubles.

Dans ce billet, j’ai sélectionné un de ces troubles ; l’ennemi est là (the enemy is out there).

L’ennemi est là (The enemy is out there)

Selon Peter M. Senge, il existe dans chacun de nous une tendance de trouver quelqu’un ou quelque chose à blâmer lorsque les choses ne vont pas bien.  Comme dans une société on trouve toujours un agent extérieur à blâmer, ou encore les différents départements d’une entreprise se rejettent mutuellement les problèmes, le département de marketing blâme celle de la fabrication, et la fabrication à son tour blâme celle de l’ingénierie et ainsi de suite.

D’après Mr Senge, lorsque nous restons uniquement sur uneposition, nous ne voyons pas comment nos propres actions s’étendent au-delà de la limite de cette position. Lorsque ces actions ont des conséquences qui reviennent à nous blesser, nous aurons une fausse perception de ces nouveaux problèmes comme s’ils sont d’une source extérieure.

La fête est terminée, la recréation est finie

Au Mali, il existe une pandémie exceptionnelle qui est le syndrome de l’ennemi est là (The enemy is out). Et cette pandémie frappe de plein fouet la classe politique et la société civile, oui c’est une triste réalité notre nation souffre du syndrome de l’ennemi est là. Depuis 2012, au début de cette crise sociopolitique  sans précédente, nos politiques n’ont jamais cessés de se jeter des peaux de bananes sous les pieds des uns et des autres pour des intérêts sordides, l’armée entrant dans la danse suivie par des syndicalistes de la COPAM (Coalition des Organisations Patriotique du Mali) et d’autres regroupements de la société civile tel que COREN (Collectif des ressortissants du Nord). Oui la fête est terminée et tout le monde était présent, mais malencontreusement elle n’a pas tenu ses promesses. Elle n’a pas tenu ses promesses car on fait face au même problème qui est le cas de Kidal. Ce septentrion Malien qui engendre la rébellion du MNLA (Mouvement National de la Libération de l’Azawad).

Monument des martyrs, crédit photo: amisdumali.com
Monument des martyrs, crédit photo: amisdumali.com

Nos descendants ont des droits sur nous

Que va-t-on nous léguer à nos descendants ? Et pourtant ils ont des droits sur nous. Va-t-on leurs laisser un Mali si désuni, un Mali séparé, un Mali à la risée du monde entier non mes grands parents, non mes oncles et tantes, non mes frères et sœurs, non mes cousins et cousines Maliens et Maliennes. On a hérité d’un Mali sur pied et non d’un Mali à genoux, et il nous sera une obligation et même un devoir de léguer un Mali également sur pied à nos progénitures.

On a eu toutes les chances pour mettre fin avec cette rébellion qui sévit au nord du Mali, à commencer par juin 2012, la résolution 2056 du conseil de sécurité des Nations Unies réaffirmait son rejet catégorique des déclarations du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) relatives à une prétendue « indépendance » du nord du Mali et réaffirmant en outre qu’il considère de telles annonces comme étant nulles et non avenues.

En avril 2013, la résolution 2100 du conseil de sécurité des Nations Unies, à son point  quatre (4) exige de tous les groupes rebelles armés au Mali qu’ils déposent les armes et mettent fin aux hostilités immédiatement et exhorte toutes les parties maliennes qui ont rompu tout lien avec des organisations terroristes comme AQMI, le MUJAO et Ansar Eddine et les groupes terroristes qui y sont affiliés et qui reconnaissent sans condition l’unité et l’intégrité territoriales du Mali.

En juin 2013, l’accord préliminaire de Ouagadougou qui stipule à son l’article 10, alinéa 1: le cantonnement des groupes armés sous la supervision et le contrôle de la MISMA/MINUSMA dans des endroits définis conjointement avec la MISMA/MINUSMA. Le désarmement se déroulera après la signature de l’accord de paix global et définitif.

Le Mali a bénéficié de toute sorte d’aide: militaire, humanitaire, financière… la communauté internationale a été au chevet du Mali pour mettre fin avec cette rébellion qui sévit dans le septentrion Malien.  Il nous appartient désormais, aux citoyens maliens de tout bord de Kayes à Kidal en passant par Sikasso, Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao de se donner la main et de se relever comme un seul homme pour reconquérir notre Kidal et par les tous moyens.   

Je termine cet article en paraphrasant M. Fatogoma Mohamed OUATTARA, qui dit qu’il appartient à notre classe politico-médiatique qui, au lieu de se tirer à hue et à dia, ferait mieux de se réveiller de sa torpeur et participer à l’assainissement de l’image de notre pays et à expliquer aux rebelles du Nord et aux maliens du Sud l’importance de l’unicité de notre destin commun. Halte aux propagandes, aux campagnes d’intoxication, de dénigrement! Il en va de la paix des cœurs, des esprits, et de l’avenir radieux commun que nous aurons à partager dans un Mali uni et prospère.

 

Washington DC, le 04-06-2014

Issa Balla Moussa Sangaré

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