Issa Balla Moussa Sangare

Mali : la violation de l’article 37 de la Constitution

Coat of arms of Mali,via wikipedia
Armoiries du Mali,via wikipedia

En 1990 Jacques Chirac à son temps de maire de Paris avait déclaré en Côte D’ivoire que le parti unique en Afrique était la meilleure solution pour son devenir politique et le multipartisme était un luxe pour l’Afrique. Avait-il tort ?
Le communiqué de presse de la présidence de la République du Mali est de nous mettre de la poudre aux yeux, mais qui est dupe ?  Ce communiqué nous démontre une fois de plus  que l’article 37 de la Constitution de février 1992 a été violé deux fois : dans le temps et dans la forme.
1. La violation dans le temps : le communiqué précise que c’est le 9 septembre 2013 que le président de la Cour suprême avait reçu la déclaration des biens du président IBK. L’article 37 stipule qu’ après  la cérémonie d’investiture et dans un délai de 48 heures, le président de la Cour suprême reçoit publiquement la déclaration écrite des biens du président de la République. Le 4 septembre 2013 fut la date d’investiture, 48 heures après c’était le 6 septembre et non le 9 septembre 2013.
2. La violation dans la forme : c’est ce même article 37 qui précise que le président de la Cour suprême reçoit publiquement et non en catimini.
Dans tout cet événement, c’est le cas du ministre de l’Urbanisme et de la politique de la ville, Moussa Mara, qui me désenchante. Quelqu’un qui a fait de la déclaration et la publication des biens son arme de campagne lors de la présidentielle de juillet 2013.  A ma connaissance les biens de Moussa Mara ont été déclarés publiquement, et moi personnellement, j’ai eu l’occasion de lire la déclaration de ses biens via Maliweb et aujourd’hui il vient nous dire que la loi n’exige pas cela. Mais à quelle loi fait-il allusion ?
Le secrétaire politique de l’URD (Union pour la République et la démocratie) Lassana Koné dit que le délai de déclaration des biens n’est pas important. Une exigence de l’article 37 n’est pas importante, démocratie malienne !!!
Joseph Kabila, le président de RDC disait après la visite du président français qu’ils étaient fiers de leur démocratie malgré tout. Nous aussi, on a qu’à être fier de notre démocratie également et malgré tout.

08/01/14
Issa B.M Sangaré


Mali : Elections législatives

Coat of arms of Mali,via wikipedia
Coat of arms of Mali,via wikipedia

Après les alliances contre-nature d’après nos journalistes locales, l’heure est au petit bilan. On dit tout bas que la population est dessus à cause de ces alliances contre-nature raison pour laquelle il y a un très faible taux de participation. Personnellement, je pense que ces gens se foutent de la faiblesse du taux de participation, tout ce qu’ils cherchent c’est être élu même si c’est un 1% de la population qui vote.

La validation des candidatures

Mon Mali ne cessera jamais de me surprendre, c’est tellement incompréhensible que la candidature d’un Yeah Samake maire de ouellessebougou soit invalidée  par la cour constitutionnelle. La bizarrerie est que ce dernier est arrivé en 16eme position sur 28 candidats lors des élections présidentielles de juillet 2013. Mais c’est cette même  cour constitutionnellement qui valida en amont la candidature de M. Samake pour les présidentielles et aval proclama les résultats définitifs du scrutin présidentiel.

Et la candidature de M. Adama Sangare maire du District de Bamako? Ce dernier fut libéré tout juste après les présidentielles et à ma connaissance il est toujours en liberté provisoire. Je me demande comment un Adama Sangare parvient à être candidat aux législatives et un Yeah Samake persona non grata. Tout le Mali connait qui est qui entre ces deux personnalités.

Ooops j’allais oublier nom de dieu, et la candidature de nos ennemis d’hier, les gens qui ont les mains souillées de sang malien, des gens qui se sont associés avec le diable pour créer l’apocalypse chez nous,  des gens qui ont violé nos sœurs, égorgé nos soldats, la liste est très longue j’en passe. Ces gens méritent d’être des honorables au sein de notre l’hémicycle nationale et Yeah Samake non, mon vieux !!!!! mais comment ?

Les candidats malheureux du scrutin présidentiel

Mes félicitations à M. Soumaila Cisse de l’urd et l’honorable  Mme Haidara Chato pour leurs succès dès le premier tour.

Pour Me Montaga Tall président de Cnid, je pense que c’est une triste fin de carrière politique. Quatre fois candidats à l’élection présidentielle et fut le plus jeune candidat en 1992 et plusieurs fois député ne parvient à se faire réélire dans son fief à Ségou.

Pour M. Dramane Dembélé, son échec ne surprend guère et pourtant il était arrivé en 3eme  position lors des présidentielles étant candidat de l’Adema. Deux échecs successifs de tels ampleurs veulent tout simplement dire qu’il a une carrière politique morte née, en un mot pas d’avenir.

Pour M. Amion Guindo président du Codem, son cas fut la grande surprise. Ce jeune arriva en 5eme  lors du scrutin présidentiel avec à peu après 5%. Il ne parvient pas à se faire réélire dans son fief  à Sikasso. Pour petit rappel, ce dernier etait devenu député sous les couleurs de rpm et créa par la suite son propre parti politique, bon ça veut dire ce que ça dire.

Pour l’honorable Oumar Mariko l’enfant terrible de la scène politique malienne, il parvient à se faire réélire dans son fief lors du deuxième tour.

Pour Madani Tall président de l’Adm et l’honorable Koniba Sidibé c’est juste désolant. Même si la candidature du premier avait été invalidée à la dernière minute pour les présidentielles,  je considère le monsieur comme étant un candidat au scrutin présidentiel de juillet 2013. Ces deux sieurs sont tombés dès le premier tour des législatives.

Rien ne m’étonne dans ces victoires et défaites de ces législatives, car on se rappelle qu’un jeune indépendant était en ballotage favori  avec un ancien président de l’assemblée nationale et ancien premier ministre dans le temps, et tout le monde a été témoin de se qui s’est passé.

Je ne s’aurais terminé sans parlé de la victoire du fils du président Karim Keita, on sait ce qu’on sait ce jeune allait gagner d’une manière ou d’une autre.

 

Une nouvelle assemblée nationale monocolore, 66 élus pour RPM (le parti présidentiel). Un parti qui était presqu’au déclin il y a moins une année. Prions ensemble pour que ces nouveaux députés  n’aillent pas voter des lois bidon haut les mains !

04/01/14

Issa BM Sangaré

 

 

 

 

 


Ils s’appelaient Ousmane Fall et Cheikh Tidiane Sarr

Les dépouilles des deux soldats sénégalais,Credit photo: malijet.com
Les dépouilles des deux soldats sénégalais,
Crédit photo : malijet.com

Ousmane Fall et Cheikh Tidiane Sarr sont les deux soldats sénégalais tués par les djihadistes à Kidal samedi dernier dans un attentat. Ils étaient parmi les casques bleus en faction devant la banque malienne de solidarité où une voiture piégée a explosé.  De samedi à l’heure ou j’écris ces quelques lignes, j’ai fait le tour de nos réseaux sociaux (Facebook, Twitter…) et de nos sites d’informations en ligne (Maliweb, Malijet…) et sans surprise pas d’hommage comme à l’accoutumée pour nos deux frères sénégalais. Et même, c’est à peine si nos journalistes et journaux en parlent. Ils ont pourtant trouvé la mort sur le sol malien et pour le Mali de facto. Ils méritaient ou encore méritent les mêmes hommages au même titre que les autres étrangers tués sur le sol malien.

Face à ce blackout, je me suis posé des questions : est-ce parce qu’ils sont morts sous les couleurs de la Minusma qui est une force de maintien de la paix et non une force de défense comme Serval ? Est-ce parce qu’il y avait le second tour des législatives de dimanche ? Est-ce parce que le monde entier avait les yeux tournés sur l’Afrique du Sud pour les funérailles de Madiba ? Est-ce parce qu’ils ne sont pas de la nationalité française ? Ou parce que tout simplement ils sont noirs comme nos soldats maliens ?

Par ma voix, même si c’est du bas d’en bas je tiens à rendre hommage à ces valeureux soldats sénégalais pour le servir rendu.

Qu’ils reposent en paix.

16/12/2013

Issa B.M Sangaré

 


Un évènement sans précédent en Afrique

Nelson Mandela, credit photo: Google pciture
Nelson Mandela, credit photo: Google pciture

Loin de toi soccer city stadium (Soweto) par la distance mais proche de toi (Soweto) par le cœur et la pensée, par les réseaux sociaux et enfin par la magie de la radio et la télé. En ce jour de tristesse par ton départ dans les cieux mais également un moment de gloire, de fierté  pour nous la jeunesse africaine, le monde entier est venu vous dire un dernier bye. Personne ne veut être en marge de cet évènement sans précédent en Afrique même vos ennemis d’hier.

Cet évènement à la hauteur de votre personne qui rassemble le monde entier aujourd’hui, les pays ennemis, les révolutionnaires, les démocrates, les républicains, les dictateurs j’en passe, nous donne un sentiment d’inspiration, de fierté à toute l’Afrique entière, qu’une autre Afrique est possible, qu’une Afrique avec des dirigeants patriotes est possible. Que nous actuels et futurs dirigeants puissent prendre exemple sur votre personne (vivant ou mort), que le combat pour son pays ou son peuple n’est pas dans la parole ni dans les discours stériles mais c’est dans les faits causés par l’amour de son peuple, les actes initiés par le cœur.

Rolihlahla Mandela je vous appelle par ce nom que votre père vous a donnez à votre naissance, Tata Madiba vous  aviez cessez d’être une simple personnalité pour nous la jeunesse Africaine, vous étiez devenu le roi de l’Afrique (the King of Africa) et nous ne ménagerons aucun effort pour honorer votre mémoire.

Rest in peace Nelson Rolihlahla Mandela

 

10/12/20013

Issa B.M. Sangaré


Le monde entier en deuil : la mort de la légende Sud-africaine

Naissance d’un personnage hors du commun

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Nelson Mandela, crédit photo: Google picture

Le 18 juillet 1918 est né dans une famille Thembu, un sous-groupe de l’ethnie Xhosa, la deuxième en importance, après les Zoulous un certain Rolihlahla Mandela. Tel était le prénom et nom famille que son père lui avait donné ce jour là Rolihlahla Mandela.
Rolihlahla qui signifie la branche d’arbre qui crée toujours le problème, d’après lui-même il ne sait pas pourquoi son père lui légué ce prénom mais il est fier de l’avoir.
C’est lorsque le novice Rolihlahla Mandela avait eu l’âge de partir à l’école qu’il hérita d’un nouveau prénom « Nelson ». Pendant la période coloniale, il fallait obligatoirement avoir un prénom Britannique avant de commencer une école Britannique. C’est ainsi que, sa première institutrice lui donna le prénom Britannique Nelson, et le jeune Xhosa devenait officiellement Nelson Rolihlahla Mandela.
Il obtient un diplôme en droit en 1942 à l’Université de Witwatersrand de Johannesburg et rejoint le Congrès national africain (ANC). Il fut également co-fondateur du premier cabinet d’avocats noirs de l’Afrique du Sud.

Ses différentes appellations

Par la suite, je dirai qu’ils ont sciemment occulté le prénom Xhosa Rolihlahla (la branche d’arbre qui crée toujours le problème) au profit du prénom Britannique, qui est devenu par la suite l’appellation commune de l’icône mondiale de la lutte anti-apartheid Nelson Mandela.

Madiba qui désigne son nom de clan, son nom au sein de l’ANC (Congrès National Africain) et en enfin le nom par lequel ses camarades de lutte l’appelait.

Tata qui signifie « père » en Zoulou était une autre appellation affectueuse et respectueuse de notre monument.

Pour plus de respect, de considération, de politesse à son égard beaucoup de personnes, principalement ses intimes et les membres de l’ANC (Congrès National Africain) avaient l’habitude de l’appeler « Tata Madiba ».

Arrestation et condamnation

Durant son exil et après une longue tournée africaine, Tata Madiba s’était décidé de rentrer au bercail pour continuer la lutte. Le 5 août 1962, après avoir franchi la frontière, Rolihlahla Mandela était au volant d’une voiture, et à quelques kilomètres de la frontière tout en conduisant avec une vitesse un peu supérieure que la moyenne, Tata Madiba s’est rendu compte qu’il avait roulé sur quelque chose dont il ignorait la nature. Apres avoir garé de coté son véhicule, il s’aperçoit qu’il venait de tuer un serpent. D’après lui-même, il n’est pas de nature superstitieux, mais dixit Tata Madiba ‘tu ne peux pas être africain et ne pas être superstitieux’. Et malheureusement c’est ce même jour le 5 août 1962 qu’il fut arrêté et son cauchemar venait de commencer. Madiba sera relâché, puis emprisonné de nouveau en 1963, avant d’être condamné à la détention à perpétuité en 1965, et il y passa 27 ans de sa vie dans la prison de Robben Island.

Libération et présidence

Madiba est partiellement libéré le 7 décembre 1988 et mis en résidence surveillée, c’est le 11 février 1990 qu’il fut est libéré définitivement par le président Sud-africain Frederik De Klerk après 27 ans et 190 jours en détention. Affaibli physiquement à sa sortie de prison, mais durci mentalement, il resta fidele à ses idéaux et avec plus abnégations.
En 1993, Il devient Co-lauréat du prix Nobel de la paix avec le président Sud-africain Frederik De Klerk grâce à leur travail conjoint pour le maintien de la paix civile et la fin officielle de l’apartheid.
Le 10 mai 1994, Nelson Mandela devient le premier président noir d’Afrique du Sud après les élections générales multiraciales et pluralistes du 27 avril 1994 remportées à une écrasante majorité par l’ANC. Il quitte la présidence de l’ANC en 1997 au profit de Thabo Mbeki, et après l’élection de ce dernier en 1999 à la tête de l’Etat Madiba se retire de la vie politique.
Déchargé du fardeau politique, il crée cette même année 1999 la Fondation Nelson Mandela.

La mort d’un Géant

En ce 5 décembre 2013, Nelson Rolihlahla Mandela vient de tirer sa dernière révérence en laissant dernière lui une jeunesse africaine orpheline en particulier et mondiale en général.

Madiba l’histoire retiendra de vous, et principalement nous la jeunesse africaine un personnage hors du commun, un leader rarissime, un chef, un roi, un visionnaire, un unificateur, une légende, un monument, un pacificateur, un philanthrope, un immortel…

Le 5 décembre 2013

Issa BM Sangaré

 


Mali: ATT et IBK deux personnalités différentes

L'actuel président du Mali. Credit photo: lebruitdumonde.wordpress.com
L’actuel président du Mali. Credit photo: lebruitdumonde.wordpress.com

En 2007, l’actuel président de la république du Mali Ibrahim Boubacar Keita allias IBK en son temps président de l’assemblée nationale avait qualifié  son prédécesseur l’ancien président Amadou Toumani Toure (ATT)  d’être un « chef de chantier » plutôt qu’un chef d’État, avait-il raison ? Seul le temps nous permettra de dresser un parallèle entre ces deux hommes et leurs modes de gouvernance.

Le peu de rigueur qui a fait défaut chez ATT pendants ses dix ans au pouvoir

Du discours de l’investiture du 4 août 2013 à son adresse à la nation pour la commémoration de la fête d’indépendance, le président IBK n’a pas raté d’occasions pour exhiber sa fermeté sur sa mode de gouvernance.  A son investiture, le tout nouveau président nous disait qu’il s’attèlera sans relâche à restaurer l’autorité de l’état, que nul ne sera au dessus de la loi et elle s’appliquera de manière égale à  tous. Il va plus loin en disant qu’il mettra fin à l’impunité et veillera à la bonne gestion des derniers publics. Et enfin, il laissa entendre que nul ne pourra s’enrichir de manière illicite sur le dos du peuple, qu’il bâtira un état fort et impartial.

Lors de son adresse à la nation pour la fête de l’indépendance, le président IBK a réitéré les mêmes propos mais avec un ton encore plus ferme. Il articula : « Le service public doit être efficient. Les fonctionnaires absentéistes ou chroniquement retardataires devront impérativement modifier leur comportement. Les effectifs pléthoriques et désœuvrés en train de siroter le thé dans un bureau transformé en marché, c’est fini ! Chaque responsable, au niveau où il se trouve, sera comptable de l’efficience de ses subordonnés. Les véhicules de l’Etat servant à transporter des intrants dans des vergers personnels, terminé ! Ils ne devront plus servir que les seuls besoins de leur objet » fin de citation.

Ce sont ces propos de fermeté qui n’ont manqué au président ATT pendant ses 10 ans au pouvoir. Même si les discours du président IBK deviennent sans effets ou improductifs, ses partisans ou les profanes nous diront qu’il a moins essayé de faire un état de droit contrairement à son prédécesseur le général ATT.

L’erreur fatale de l’ancien président ATT  

« Je ne vais pas honnir un chef de famille reconnu coupable d’une malversation financière » dixit ATT, ces propos sont restés à travers la gorge du peuple Malien.

Mais attention, ATT avait également répondu au président IBK en 2007.  Il avait dit je cite : les Maliens ne m’ont pas élu pour que je porte en permanence un costume-cravate ou une redingote, que j’organise des réceptions fastueuses au palais ou que je me fourvoie dans les mondanités. Ils m’ont élu pour que je mette le pays en marche.

L'ancien président du Mali. Credit photo: mali-actu
L’ancien président du Mali. Credit photo: mali-actu

Du 4 août 2013 à nos jours le peuple malien a assisté à deux cérémonies d’investiture  et en grandes pompes avec des costumes et cravates.  Etant donné que notre nation venait de sortir d’une crise sociopolitique et d’une guerre contre les djihadistes, est ce que les fonds alloués à ces cérémonies ne pouvaient pas servir à faire autre chose.

Entre ces deux personnalités politiques, seul le temps nous permettra de livrer un jugement impartial.

 

« Nos descendants ont des droits sur nous »

 

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Mali : Libération des éléments du MNLA et HCUA et la levée des mandats d’arrêts contre certains chefs des groupes armés

 

Coat of arms of Mali,via wikipedia
Coat of arms of Mali,via wikipedia

 

Libération des éléments du MNLA et HCUA

En application de l’accord préliminaire de Ouagadougou signé le 18 juin 2013 entre le gouvernement du Mali et le MNLA et HCUA, le tout nouveau pouvoir malien vient de libérer une quarantaine de prisonniers rebelles, au grand dam de la population malienne et des défenseurs de droit de l’homme.  Pour rappel, l’article 18, alinéa 3 de l’accord préliminaire de l’Ouagadougou stipule : ‘A cet égard, elles s’engagent à libérer les personnes détenues du fait du conflit armé dès l’entrée en vigueur du cessez-le-feu’.

L’État étant une continuité, le tout nouveau gouvernement  de M. Oumar Tatam Ly a l’obligation de prendre le bilan en entier du gouvernement sortant et non l’actif ou le passif. A cet effet, le gouvernement malien vient juste d’honorer l’engagement qu’il a prit devant la communauté internationale le 18 juin 2013 à Ouagadougou.

L’accord de Ouagadougou  ne fait pas mention d’une quelconque  levée des mandats d’arrêt internationaux contre certains chefs des groupes armés

Apres avoir passé en revue l’accord préliminaire du 18 juin 2013 de Ouagadougou, nulle part je n’ai constaté une quelconque demande ou l’autorisation de la levée des mandats d’arrêt  internationaux contre les chefs des groupes armés.  Et pourtant le samedi le 12 octobre 2013 dernier, Me Mohamed Ali Bathily, ministre de la justice et garde des sceaux, a annoncé la levée prochaine des mandats d’arrêt visant certaines personnes soupçonnées d’avoir commis les crimes et exactions dans le Nord du Mali, soit total 28 personnes.

Levée ou pas des mandats d’arrêt c’est le même statuquo

La situation restera toujours la même chose en cas de levée ou pas mandats d’arrêt internationaux contre les chefs des groupes armés. D’après le procureur général Daniel Téssougué un certains nombre de mandats ont été lancés, mais pratiquement aucun pays n’a obtempéré, alors que ces pays ont une obligation à obtempérer. Selon toujours lui, c’est une grande déception pour la justice, on sent un manque total de collaboration. Il explique également qu’il ne trouve aucune explication à cette situation, si ce n’est pas la mauvaise foi.

 

« Nous descendants ont des droits sur nous »