Issa Balla Moussa Sangare

SOS : Un otage est-il toujours égal à un otage ?

Crédit Photo: crossfitdelawarevalley.com
Crédit Photo: crossfitdelawarevalley.com

Le lundi 10 février 2014 le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé qu’une de ses équipes (cinq personnes) a disparue dans le nord du Mali, sur la route reliant Kidal à Gao. Le lendemain,  le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) a revendiqué  l’enlèvement  d’une équipe du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans le nord du Mali. Ils sont tous de la nationalité Malienne.

Apparemment, l’appât de MUJAO s’est trompé de proie, cette proie n’a pas de valeur pécuniaire,  elle n’a pas trop de valeur  à l’échelle nationale ni internationale parce que tout simplement ce sont des noirs, des africains et singulièrement de la nationalité Malienne.

Un otage est-il toujours égal à un otage ? J’en doute.

Deux semaines après leur kidnapping,  il y a un blackout  total sur leur enlèvement de la part : du gouvernement Malien, de la presse locale et internationale, de leur ONG, de leurs proches ect. Et pourquoi ce blackout ? Est-ce parce qu’ils sont maliens ? Est-ce parce qu’ils ne sont pas des occidentaux ?

Est-ce les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ?

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, a son article premier nous stipule que : les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Si ce doit est vrai, ne méritent-ils pas ces cinq otages maliens qu’on parle d’eux ne serait-ce qu’une minute par jour sur les radios et les télévisions comme on a l’habitude de constater pour les otages occidentaux ? Ne méritent-ils une implication du Comité international de la Croix-Rouge (CICR)  pour une libération sans délai et sans condition de ces otages maliens ? Ne méritent-ils une implication du gouvernement  Malien pour une libération sans condition ? Ne méritent-ils pas une implication particulière de notre président de la république, ne doit-il pas prendre l’exemple sur les présidents Mamadou Issoufou du Niger et Paul Biya du Cameroun pour la libération de otages français respectivement au Mali et au Nigeria?

Ces cinq maliens ont des doits comme tout autre otage, ils ont un droit sur nous et ce droit c’est de ne pas les oublier.

Va-t-on donner raison à Jules Ferry qui avait dit à la chambre des Députés de la France que : « La Déclaration des Droits de l’Homme n’avait pas été écrite pour les noires » non.

Par ma modeste voix, même si ça vient du bas d’en bas, on exige une libération sans délai et sans condition de nos cinq otages Maliens.

26-02-2014

Issa B.M. Sangaré


Même s’il change de peau, un serpent garde toujours deux langues !!!

Président IBK et les touaregs. Crédit Photo:maliactu.com
Président IBK et les Touareg. Crédit Photo:maliactu.com

Lorsque l’administration d’ATT (Amadou Toumani Touré) nommait Iyad Ag Ghali ex-rebelle et l’actuel chef du groupe islamiste Ansar Dine, comme conseiller auprès de l’ambassade du Mali à Riyad (Arabie saoudite), qui avait bougé le petit ? Personne à ma connaissance. Quand la situation explosa il y a deux ans avec le retour Iyad Ag Ghali dans le nord du Mali et la naissance du groupe islamiste Ansar Dine, tout le monde pointa le doigt sur ATT en l’accusant à tort et à travers. Pour rappel, le groupe islamiste Ansar Dine voulait imposer la charia (la loi islamique) sur toute l’étendue du territoire malien. Après la chute de nos trois régions du nord (Gao, Tombouctou et Kidal) comme un effet domino,  Iyad et ses hommes appliquaient la charia sur les paisibles citoyens.

Même s’il change de peau, un serpent garde toujours deux langues !!!

L’histoire se répète sous une autre forme, l’ex-rebelle de 2006 et l’ex-porte-parole du groupe islamiste Ansar Dine  Hamada, Ag Bibi est député à l’Assemblée nationale et membre du bureau de la commission de la défense nationale.

Ce monsieur est un vrai visionnaire, lorsqu’il pressentait le déploiement des forces armées de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) au Mali, à Ouagadougou il affirmait que son groupe ne désirait appliquer la charia qu’à Kidal et non sur l’ensemble du territoire malien.

Un vrai stratège ce Hamada Ag Bibi, en effet lorsque l’intervention des forces françaises était très imminente dans le nord du Mali, le sieur se désolidarisa du groupe islamiste Ansar Dine pour créer le mouvement islamique de l’Azawad (MIA), qui deviendra, le Haut Conseil unifié de l’Azawad (HCUA) et devint de facto un des chefs de ce nouveau groupe armé à Kidal.

Un vrai joueur du jeu d’échecs Ag Bibi, en novembre dernier nous avons découvert avec stupéfaction qu’il était candidat aux législatives dans la région de Kidal. Pis, un candidat sur la liste de RPM (Rassemblement pour le Mali), le parti de notre président de la République.

Sans surprise, Ag Bibi va légiférer dans notre l’Assemblée nationale, paraît-il qu’il aussi membre du bureau de la commission de défense nationale, de la sécurité et de la protection civile. Pour vérification, j’ai fait un tour sur la page Facebook de la présidence de la République du Mali et sur le site d’information en ligne Malijet, je ne sais pas si c’est délibérément un oubli ou bien un problème de mise à jour, malheureusement son nom ne figure pas parmi les membres de la commission.

Ne dit-on pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets ?

Hamada Ag Bibi  faisait partie de la rébellion de 2006. Il a été membre du groupe islamiste Ansar Dine et du groupe armé du MIA (Mouvement islamique de l’Azawad), qui deviendra le Haut Conseil unifié de l’Azawad (HCUA). Il n’y a même pas six mois, ce cher Hamada Ag Bibi faisait l’objet d’un mandat d’arrêt national et international, aujourd’hui le voici en honorable député.  

Ces faits se sont déroulés devant Dieu et devant nous les Maliens, aujourd’hui nous sommes et demain nous serons tous responsables devant l’histoire.

« Nos descendants ont des droits sur nous »

 

Que Dieu bénisse le Mali.

 

17/02/2014

Issa B.M. Sangaré

 

 

 


Mali Vs MNLA : Les conséquences de l’accord préliminaire de Ouagadougou

Drapeau du Mali, crédit photo: flagartist.com
Drapeau du Mali, crédit photo: flagartist.com

Le gouvernement transitoire a-t-il fait des erreurs d’appréciation ?

Tous les acteurs avisés de la scène politique malienne savaient pertinemment que le gouvernement transitoire était entrain de commettre des erreurs sur certains points de l’accord préliminaire de juin 2013 de Ouagadougou. (Lire ci-dessous mon article du 13/06/2013 sur le même sujet).

Aujourd’hui sur RFI, le colonel Hassane Almeidy du HCA (Haut conseil de l’Azawad) demande à l’état malien de respecter l’accord de Ouagadougou. Il affirme plus loin je cite : Pas question de déposer les armes avant de négocier, « Il n’est pas question d’abandonner les armes avant l’accord final. C’est très clair, c’est prévu dans les accords. Jusqu’à preuve du contraire, nous sommes régis par un accord. Les engagements sont les engagements. Nous l’avons tous signé. Nous sommes aujourd’hui dans l’obligation de le faire appliquer » fin de citation.

Effectivement l’article 10, alinéa 1 de l’accord préliminaire de Ouaga stipule : le cantonnement des groupes armés sous la supervision et le contrôle de la MISMA/MINUSMA dans des endroits définis conjointement avec la MISMA/MINUSMA. Le désarmement se déroulera après la signature de l’accord de paix global et définitif ;

Peut-il blâmer quelqu’un le gouvernement Malien ? Non évidemment.

En effet, la résolution 2100 d’avril 2013 du conseil de sécurité des Nations Unies, à son point  quatre (4) exige de tous les groupes rebelles armés au Mali qu’ils déposent les armes et mettent fin aux hostilités immédiatement et exhorte toutes les parties maliennes qui ont rompu tout lien avec des organisations terroristes comme AQMI, le MUJAO et Ansar Eddine et les groupes terroristes qui y sont affiliés et qui reconnaissent sans condition l’unité et l’intégrité territoriales du Mali.

Depuis juin 2012, la résolution 2056 du conseil de sécurité des Nations Unies,  réaffirmait son rejet catégorique des déclarations du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) relatives à une prétendue « indépendance » du nord du Mali et réaffirmant en outre qu’il considère de telles annonces comme étant nulles et non avenues.

De la signature de l’accord préliminaire de Ouagadougou à nous jours, l’état du Mali a jeté du lest pour en recevoir rien en contrepartie notamment : la libération des combattants du MNLA, la levée des mandats d’arrêts, le cantonnement l’armée malienne à Kidal, l’impossibilité pour notre premier ministre de ne pas rendre dans la huitième région du Mali etc.

Vivement un accord définitif, vivement une paix durable

 

15/02/2014

Issa B.M. Sangaré

Ne pas récidivé les mêmes erreurs du passé

Je commence tout d’abord en réaffirmant mon soutient au président de la république le Pr Diouncouda Traore et à son gouvernement ainsi qu’à l’émissaire spécial du président de la république M. Tiebile Drame pour le travail qu’ils sont entrain de faire dans le but d’arriver à une bonne fin de la transition, au retour de l’administration civile, nos forces de l’ordre, de la défense et de la sécurité dans la région de Kidal, et à la bonne organisation des élections présidentielles sur toute l’étendue du territoire national.

Le désarmement et la justice avant un éventuel préaccord ou accord définitif  

 

Ceci dit, négocié, dialogué dans l’aboutissement d’un accord pour une paix durable n’est pas mauvais en soi, mais c’est le fondement, la manière, les parties prenantes qui peuvent causer problème. Le Mali est entrain de négocier avec le MLNA, les gens qui ont pris les armes contre notre  république, les membres du MNLA ont les mains souillées de sang, du sang de la population civile, du  sang de nos militaires, du sang de nos de forces de l’ordre et de la défense. Ils ont violé nos sœurs et nos mères, ils se sont associés aux islamistes, aux djihadistes pour créer ce que j’appelle l’apocalypse dans notre pays.  Le MLNA a revendiqué la chute du camp de Tessalite, ils ont également revendiqué  la victoire du combat d’Aguelhok ou nos vaillants soldats avaient été sommairement massacrés.

Le MNLA doit être désarmé  sans condition et sans délai et conformément à la résolution 2100 du Conseil de Sécurité de l’ONU des Nations Unis qui stipule que les groupes armés rebelles doivent non seulement déposer les armes, mais aussi de cesser immédiatement les hostilités et reconnaître sans condition l’unité et l’intégrité territoriale de la République du Mali.
Conformément aux  mandats d’arrêt nationaux et internationaux lancés par le gouvernement Malien contre les leaders du MNLA et d’autres groupes armés pour crimes graves commit dans le Nord, et je réitère que les membres MNLA doivent être traduit de la justice avant tout préaccord ou accord définitif.

Ne pas récidivé les mêmes erreurs du passé

Je ne dirais pas que les différents gouvernements du Mali qui ont acquiescé les différents d’accord notamment celle Tamanrasset de 1991, du pacte national de 1992 et afin de l’accord d’Alger de 2006,  étaient des corrompus, des apatrides ou quoi que ce soi car ils ont agit dans le but de renforcer la cohésion sociale multiraciale, multiethnique et multiculturelle, une paix durable sur l’étendue du territoire Malien. Ne dit-on pas que l’erreur est humaine, moi je dirais tout simplement qu’ils (différents gouvernements) ont fait des erreurs appréciations sur certains termes et ces erreurs que nous sommes entrain de payer cash.

Le mot Azawad existe depuis la nuit des temps, mais malheureusement l’histoire ne nous a jamais appris une quelque nation appelée Azawad, un empire ou un royaume du nom d’Azawad. Cela dit, personnellement je dirai qu’il a été officialisé après la signature du pacte national d’avril 1992. Pour rappel un extrait du pacte : le pacte national conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et les Mouvements et Fronts Unifiés de l’Azawad consacrant le statut particulier du nord Mali stipule au point quatre (4) du titre I (Principes Directeurs du Pacte) : Les dispositions du présent Pacte sont applicables dans le Nord du Mali appelé 6ème, 7ème et 8ème Régions par le Gouvernement et Azawad par les Mouvements et Fronts Unifiés de l’Azawad.
« Le gouvernement de la République du Mali n’est pas opposé à l’appellation ‘Azawad’ pour ces régions. »

Certains me diront que surement qu’une partie ou des régions de notre pays sont appelées le Kénédougou, le Wassolo, le Bélédougou, le Macina ou le Mandé alors pourquoi pas l’Azawad. Je les dirais tout simplement que ces désignations (Kénédougou, le Wassolo, le Bélédougou, le Macina ou le Mandé) ont pas vu jour à la suite d’une rébellion. Les populations de ces régions n’ont jamais demandé une scission de notre nation, ils n’ont  jamais réclamé officiellement ces dénominations pour leurs régions contrairement aux rebelles, aux violeurs, aux voleurs du MLNA.

Ne ditons pas que les mêmes les causes produisent les mêmes effets ?  

Ceci dit, que le gouvernent du Mali récuse toute autre appellation de nos régions du Nord (6ème, 7ème et 8ème), et principalement par l’Azawad dans un document officiel.

N’avez-vous pas vu avec quelle vitesse et rapidité (moins de 5 heures de temps y compris le voyage aller et retour) comment les rebelles du MNLA et du HCUA ont validé ce soi-disant préaccord et auprès de leurs bases à Kidal.

Soyons dernière notre gouvernement, que le peuple malien fasse attendre sa voix afin qu’on ne récidive plus avec les mêmes erreurs, faisons attention, faisons très attention le monde entier (Nations Unis, Union Européenne, Union  Africaine, la CEDEAO etc.),  se trouve à Bamako pour torde la main de nos officiels dans le but de parapher cet accord qui aura un impact négatif  sur le devenir de notre nation.

Que le bon Dieu soit de notre côté

 

13-06-2013

Issa B.M Sangaré

 

 

 


M. le président Vs Son Excellence M. le président

Crédit photo: civilisation2.org
Crédit photo: civilisation2.org

Après un petit détour sur les sites d’information en ligne, de Niamey à Lomé, de Conakry à Libreville,  tout en passant par Bamako, Dakar, Abidjan, Douala, Bujumbura et Kinshasa la remarque est identique. C’est seulement en Afrique francophone que la population civile, les membres du gouvernement, les journalistes etc. s’adressent aux chefs d’états par : Son Excellence M. le président de la république.

Qu’en est-il de l’autre côté de l’océan ?

 

Chez l’oncle Sam la plus antique démocratie au monde le titre réservé au chef d’état est :  » Mr. président » depuis au temps de George Washington le premier président des USA (1789).  En effet, la constitution des Etats Unis de 1787 ne mentionne aucun titre spécifique pour le chef d’état. C’est ainsi qu’il a été décidé de plein accord entre le président George Washington et la chambre des représentants de réserver le titre « M. président »  aux chefs d’états des Etats Unis d’Amérique.

 

En France depuis la seconde république en 1848 le titre réservé au chef d’état est :  » Monsieur le président ». Le président de la République ou le Premier ministre ne sont désignés comme « Son Excellence » qu’en dehors des frontières ou sur le territoire français par des diplomates étrangers. Et ce phénomène est vice-versa, je n’en veux pour preuve la lettre du président François Hollande à son homologue président Idris Deby suite à la mort de 23 soldats Tchadiens dans le nord du Mali.

Que signifie alors le titre « Son Excellence » ?

On dit qu’il est classiquement utilisé  pour désigner les chefs d’États ou de gouvernements ainsi que les ambassadeurs de manière protocolaire.  Ce traitement honorifique « Son Excellence » prend alors fin avec le mandat occupé.

Dans la diplomatie, la plupart des organisations internationales,  et singulièrement à l’ONU (l’Organisation des Nations Unies), le titre d’Excellence est utilisé pour tous les chefs d’État ou chefs de gouvernement, sauf exception.

Le traitement d’« Excellence » est également réservé aux ambassadeurs dans le pays où ils sont envoyés et non dans leurs propres pays.

Qu’en est-il de ce traitement d’« Excellence » au Mali ?

La constitution de la république du Mali de février 1992, ne reverse aucun titre ou traitement spécifique au chef d’état.

Alors d’où vient Son Excellence, M. le président de la république ?

C’est un phénomène nouveau, car lorsqu’on remonte dans le temps, on s’aperçoit que le président Modibo Keita n’avait jamais été appelé par « Son Excellence » de la part de ses collaborateurs, ses camarades ou encore ses ministres tels que : Pr. Bakary Kamyan, Pr Seydou Badian Kouyaté ou Mamadou Djicoroni.

Les diplomates étrangers en fonction chez nous peuvent s’adresser à notre président de la république par « Son Excellence », ainsi que les organisations internationales et leurs homologues des pays étrangers.

Oui au traitement « Son Excellence M. le président » pour nos chefs d’états,  mais pas par nos leurs propres concitoyens, pas par vous les journalistes de leurs propres pays, pas par vous les membres du gouvernement de leur pays.

 

Washington DC, le 09/02/2014

Issa B.M. Sangaré


Mali Vs MNLA : on refait le match

Président IBK et les touaregs. Crédit Photo:maliactu.com
Président IBK et les touaregs. Crédit Photo:maliactu.com

Dans un match officiel entre deux équipes : le Mali et le MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) sous la supervision de la Fifa (Fédération Internationale de Football Association)  représentée par : l’Onu, l’Union Européenne, l’Union africaine, la CEDEAO etc. La Caf (Confédération Africaine de Football) qui est représentée par la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest) mandate son arbitre (le médiateur ou le facilitateur), j’ai nommé le Burkina Faso. Après les 45 premières minutes un adversaire (le Mali) décide unilatéralement de changer ou d’exclure l’arbitre désigné par la Caf au profit d’un autre qui n’est rien d’autre que l’Algérie. N’étant pas un spécialiste de la diplomatie je me demande comment une telle chose peut se faire. Le Burkina Faso ne s’est pas autoproclamé, il a été mandaté par la CEDEAO, si le Mali a ce pouvoir alors pourquoi ne refuse t-il pas toute médiation extérieure ?

Il faut également reconnaître que l’arbitre que le Mali veut ou voudrait exclure n’a pas les mains cleans, on sent qu’il entretienne des liens avec le MNLA. On se rappelle également que c’est un hélicoptère du Burkina Faso qui avait secouru le chef de la branche armée du MNLA suite d’un affrontement entre l’armée du mali et le MNLA. Et c’est au Burkina Faso que les chefs rebelles du MNLA séjournent, tiennent leurs conférences etc.

N’oublions pas aussi que le nouveau facilitateur  que l’administration Malienne voudrait designer n’était pas pour  une intervention de l’armée française pour libérer le nord du Mali. L’Algérie avait même fermé ses frontières avec le Mali. Elle fut le facilitateur en 2006 (l’accord d’Alger de 2006) et elle fait également partie des pays qui ont paraphé les précédents accords.

Que dire cette nouvelle percée du Maroc dans cette affaire ?

A mon bas niveau, je ne sais vraiment pas ce que nos « hauts d’en haut » voudrait manigancer.

On ne va pas négocier avec les bandits armés, mais de quels bandits armés font-ils allusion ?

N’avons nous pas déjà négocié avec eux :

  1. Les deux parties ont paraphé l’accord préliminaire de Ouagadougou de juin 2013 ;
  2. Ils ont été reçu à Koulouba par le chef d’état Malien ;
  3. Il y a eu la libération de plusieurs dizaines de rebelle ;
  4. Il y a eu la levée des mandats d’arrêts nationaux et internationaux  sur les chefs rebelles, chose qui n’est pas mentionnée dans l’accord préliminaire de Ouagadougou de juin 2013.
  5. Ils sont devenu des parlementaires ;

De la signature de l’accord préliminaire de Ouagadougou à nous jours, l’état du Mali a jeté du lest pour avoir quoi en contrepartie rien : Qui a son armé cantonné à Kidal ? Quant est-ce que les rebelles du MNLA ont quitté les locaux de l’ORTM de Kidal

En attendant la désignation du nouveau facilitateur et la reprise des 45 prochaines minutes, c’était mon analyse.

 

06/02/2014

Issa B.M. Sangaré

 

 


Pour l’école malienne j’accuse n°2

Un écolier malien. Crédit photo: wikipedia.org
Un écolier malien. Crédit photo: wikipedia.org

Si dans mon précèdent article ‘Pour l’école malienne j’accuse’ j’interpelle toute la population malienne, dans cette seconde rubrique  j’accuse singulièrement l’état Malien, son administration et ses différents ministères de l’éducation.

En 1962, René Dumont  avait tiré la sonnette d’alarme pour les pays d’Afrique noire sur l’enseignement scientifiques et techniques. En 1982 au Niger, la conférence de Zinder avait demandé  de « donner la priorité aux branches scientifiques et techniques et de réduire le nombre d’étudiants  en lettres et droit ». La conférence conseilla également : « de dépolitiser les établissements scolaires ». Au Mali c’est tout le contraire, l’école est politisée, des milliers étudiants en lettres et droit.

Des  facultés qui ne produisent des centaines de futurs chômeurs par an

La FSJP (Faculté des Sciences Juridiques et Politiques) ex-FSJE (Faculté des sciences Juridiques  et Economiques) et la FLASH (Faculté des Langues, Arts et Sciences Humaines) sont des machines qui ne produisent que centaines de futurs chômeurs par an. Au mali les deux branches les plus populaires sont : le droit et la sociologie. Les étudiants émergent dans ces branches  contre leur propre gré, leur seul tort c’est parce qu’ils ont choisi les séries littéraires au secondaire. Au finish l’état a-t-il du travail pour eux ? Non, sont-ils sollicités sur le marché du travail ? Non, sont-ils des chômeurs ? Oui, pour combien de temps Dieu seul sait. A tout bas, je pense qu’une reforme de notre système éducatif est l’obligatoire pour l’avenir de nos enfants et pour le devenir de notre nation.

L’enseignement privé et public

Dans ce diagramme ci-dessous, si en amont 77.9% des élèves sont admis dans les écoles publiques et communautaires, en aval on peut simplement conclure que la majorité de ces élèves deviennent des  diplômés de ces mêmes établissements publics. Conclusion, il nous faut redynamiser, équiper, subventionner, former… le corps professoral et le système éducatif au sein de nos écoles publiques. En un mot, il nous faut arracher et remettre à plat notre système d’enseignement dans nos établissements publics.

Je pense également comme beaucoup de mes concitoyens, qu’il faut revoir la manière d’attribution des licences aux propriétaires d’écoles privées.

Crédit Photo: wikipedia.org
Crédit Photo: wikipedia.org

 

04/02/2014

Issa B.M. Sangaré

 

 


Pour l’école Malienne j’accuse

Crédit Photo: abamako.com
Crédit Photo: abamako.com

Les masques de l’école malienne viennent de tomber après la diffusion sur Youtube le 27 janvier 2014 d’une émission Télé-réalité ‘Case Saramaya’ de la télévision Africable.

Les candidates, toutes étudiantes, sont incapables de s’exprimer en français, pourtant langue officielle.  Ce sont les produits finis de notre système éducatif et notre société. Elles sont a blâmé  autant les enseignants, les parents, la société, l’état même en un mot. Sur les réseaux sociaux, certains prennent leur défense en avançant que le français n’est pas leur langue maternelle. Je trouve que ce n’est pas une excuse valable car la jeunesse malienne n’a pas aussi une maitrise parfaite de cette langue maternelle qui est le bambara, ou le dioula ou encore le mandingo.

Pour l’école malienne, j’accuse

J’accuse nos gouvernants des ces 2 dernières décennies d’avoir fait l’éducation leur dernier soucie ;

J’accuse nos dirigeants d’avoir politisé l’école malienne ;

J’accuse l’AEEM (association des élèves et étudiants du mali) pour les multiples grèves sans causes ;

J’accuse les parents d’élèves qui ont démissionné, les parents qui paient pour faire passer leurs enfants ;

J’accuse les élèves et les étudiants qui ne font pas d’auto-formation ; qui ne vont pas à la rencontre de la connaissance et la recherche ;

J’accuse le manque de niveau de notre corps professoral ;

J’accuse le corps professoral de se servir des élèves et des étudiants pour faire des revendications, notamment par la prise en otage des examens ou les notes d’examen ;

J’accuse notre environnement qui n’encourage à s’exprimer couramment en français ;

J’accuse l’élève ou l’étudiant qui ne se soucie que de son habillement, la voiture ou de la moto qu’il doit amener à l’école.

Il faut redonner l’image du Mali au Mali qu’on rêve de tous

Il faut redonner l’enjolive du Mali que nous a laissé les regrettés Modibo Keita, Amadou Hampté Ba, Fily Dabo Sissoko, Sira Diop au Mali d’aujourd’hui. Il est vrai que nous avons tous été choqués d’une manière ou d’une autre, mais Dieu seul sait dans quel état se trouvent nos doyens  les professeurs Seydou Badian Kouyaté et Bakary Kamian.

A quelque chose malheur est bon

Ne dit-on pas qu’a quelque chose malheur est bon ? Certes, cette vidéo vient de donner un coup de poing. Mais la vérité ne va jamais sans douleur, et les coups de poing sont parfois salutaires. Personnellement,  je ne suis de ceux qui pensent que la vidéo ne devrait pas être partagée ou bien celles qui pensent que la chaîne Africable a terni notre image. Mais pour combien de temps va-t-on continuer à se voiler le visage ? C’est un fait, une réalité.

A mon humble avis, à cause de cette de vidéo il y avoir un éveil de conscience, elle doit nous pousser à nous remettre en cause, à faire des réflexions. Le Mali doit se demander pourquoi ? Pourquoi et comment nous sommes arrivés là ? Les responsabilités doivent être situées, il doit y avoir une secousse politique  qui accouchera d’une reforme totale de notre système éducatif.

Face à ce choc, si le peuple malien n’initie pas une opération commando pour sauver le peu qui reste de l’école malienne, nous serons tous responsable devant l’histoire et nos descendants.

Que Dieu bénisse le Mali

 

01/02/2014

Issa B.M Sangaré

 


Bienvenue dans la nouvelle démocratie malienne version 100% IBK

Credit photo: Via Facebook
President IBK, son fils Karim, le president de AN Issiaka .Credit photo: Via Facebook

Au nom du père, du fils et du beau-père

Au nom du père, du fils et du beau-père est le tout nouveau slogan véhiculé par les maliens sur les réseaux sociaux. Le papa Ibrahim Boubacar Keita communément appelé IBK est président de la république, son fils ainé Karim Keita est un parlementaire et le beau-père de ce dernier l’honorable Issiaka Sidibé  vient d’être élu  président de l’assemblée nationale. La présidence de deux grandes institutions dirigées par les membres d’une même famille du jamais vu au Mali. D’après les internautes maliens c’est désormais : au nom du père, du fils et du beau-père.

Le slogan ‘Le Mali D’abord’ s’est transformé en ‘Ma famille D’abord’

La pensée ‘Le Mali D’abord’ était le slogan phare de campagne du président IBK lors de la présidentielle de juillet 2013. Toujours d’après les internautes maliens et particulièrement ceux des réseaux sociaux ‘Le Mali D’abord’ est devenu ‘Ma Famille D’abord’. De la présidence de la république à l’assemblée nationale en passant par le gouvernement de M. Oumar Tatam Ly, on constate partout les membres de la famille présidentielle. De la charte se décompose ainsi : Le président de la république, son fils ainé un député à l’assemblée nationale,  le beau-père de ce dernier président de l’assemblée nationale, un neveu du président de la republique est ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances chargé de la Promotion des Investissements et enfin un beau-frère du président de la republique est ministre du Travail et des Affaires sociales et humanitaires.

Peut-on parler de népotisme ? À vous de juger !

Bienvenue dans la nouvelle démocratie malienne version 100% IBK

 

Credit photo: Facebook
Credit photo: Via Facebook

26/01/2014

Issa B.M. Sangaré

 

 


In memoriam capitaine Sékou Traore alias « Bad »

Je commence d’emblée cet article en m’inclinant devant la mémoire de tous les soldats tombés sur le champ d’honneur pour la libération du nord-Mali, des soldats maliens aux français tout en passant par les Tchadiens, les Togolais et les sénégalais.

La chute de la petite garnison d’Aguelhok

Le 24 janvier 2012, après plus d’une semaine de combat intense entrent les soldats maliens à leur tête le capitaine Sékou Traore et les rebelles du MNLA (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad) avec leurs alliés islamistes d’Ansar Dine, la petite garnison d’Aguelhok tombe. Nos militaires n’ont plus de munitions, les renforts tardent à venir, et les voici dans l’obligation de déposer les armes. Personnellement, je dirais qu’ils sont morts les armes à la main, ils n’ont pas été vaincus ces vaillants militaires et je le réitère haut et fort, le capitaine Sékou et ses hommes n’ont pas été vaincus.

La plupart sont exécutés une balle dans la nuque ou bien égorgés à commencer par le capitaine Sékou Traoré. Le bilan est très lourd, on parlait de plus de 150 militaires sommairement tués. Début février 2012, le président ATT nous évoquera 95 morts.

Et ce blackout de nos autorités sur nos soldats tombés à Aguelhok ?

Ce sont aussi des pères de famille, ils ont des parents, ils ont des frères et sœurs, ils ont des cousins et des cousines et finalement ils ont des amis et des voisins.

Ils doivent être immortalisés parce qu’ils se sont battus pour une cause noble. Leur identité doit être dévoilée pour qu’on sache que le mari de Mme Y est tombé sur le champ d’honneur, que le fils de M. et Mme X ont perdu leur fils au front. Veuillez nous faire savoir de quelle famille ils viennent ?

Le Tchad nous a donné un très bon exemple. En effet, le 1er mars 2013 avait été déclaré jour de deuil national sur l’étendue du territoire Tchadien. Un hommage national avait été rendu aux 25 soldats tombés sur le champ d’honneur dans la région de Kidal. L’échelon, le prénom et le nom de famille de chaque défunt ont été rendu public afin le peuple Tchadien puisse connaitre de quelle famille qu’ils viennent.

 

capitaine Sékou Traore alias « Bad ». Credit photo: Facebook
capitaine Sékou Traore alias « Bad ». Credit photo: Facebook

Le capitaine Sékou Traore et ses hommes sont des héros

Le 3 février 2012 devant les épouses des militaires de Kati, le président ATT a laissé entendre que le capitaine Sékou et ses hommes pouvaient décamper, mais ils ont tenu à défendre le camp d’Aguelhok et à protéger les étudiants de l’IFM (Institut de Formation des Maîtres).

Lors de l’émission de Rfi, le débat africain d’Allain Foka tout juste avant le coup d’état du 22 mars 2012, le président ATT avait encore saisi cette occasion pour rappeler à quel point le capitaine Sékou et ses hommes se sont vaillamment battus contre le MLNA et ses alliés d’Ansar Dine.

Début avril 2012, un article de jeuneafrique nous révéla ce que le chef du groupe islamiste Ansar Dine Iyad Ag Ghali pense de la bataille d’Aguelhok : « Aguelhok fut la bataille la plus farouche de toute les campagnes récentes. Les militaires maliens ont résisté héroïquement. C’était eux ou nous. Ce furent eux qui tombèrent » fin de citation. Ces témoignages viennent de la bouche même d’Iyad Ag Ghali, le numéro du groupe islamiste Ansar Dine.

L’individu disparait la famille continue

Bad je sais que tu allais aimer que je t’appelle ainsi, ta disparation ne nous fera point oublier ta personne, car le Mali est une famille et cette famille est liée le sang, le sang malien. A cause de ce sang malien nous nous donnerons le devoir et même l’obligation  d’honorer ta mémoire.

Comme les Dibi sylas Diarra, Kissima Tounkara, Siaka Koné  j’en passe, le nom du capitaine Sékou Traore doit être véhiculé afin que la génération future puisse connaitre ce qu’il a fait pour la patrie. Sékou Traore était un homme avec un grand ‘H’. Capitaine Sékou Traore est mon héros, notre héros et sa mémoire doit être honoré par tous les moyens.

Par ma voix, même si c’est du « bas d’en bas » je tiens à rendre hommage au capitaine Sékou Traore et ses hommes pour avoir honoré le serment de mourir pour la patrie, pour le service rendu et enfin leurs bravoures sans bornes.

 

 

23/01/2014

Issa B.M. Sangaré

 


Afrique : une démocratie à l’africaine ou une monarchie à l’africaine

la carte de l’Afrique, crédit photo:mesexercises.com
la carte de l’Afrique, crédit photo:mesexercises.com

 

Dans la course à la démocratie (jeunesse de la démocratie), l’Afrique dans son ensemble n’a pas couru les premiers mètres et je ne crains qu’elle soit pas mal partie.

L’Afrique Maghrébine

René Dumont nous disait en 1982 qu’il accusait la majorité des dirigeants africains d’avoir d’abord profité des privilèges du pouvoir,  je pense que cette accusation est toujours d’actualité. Avec le printemps arabe, c’est la chute des différents pouvoirs autocrates et despotes dans l’Afrique Maghrébine. Un nouveau vent commence à souffler sur ces pays, est-ce l’ère de la vraie démocratie ? Le temps nous édifiera.

La monarchie ou la démocratie ?

Tunisie : Après 23 ans au pouvoir et à la suite d’une révolution sans précédente, le 14 janvier 2011 le président Zine el-Abidine Ben Ali étaient dans l’obligation de fuir son pays pour l’Arabie-saoudite.

Egypte : Après 5 mandats présidentiels soit 29 ans au pouvoir,  le 11 février 2011 le président Hosni Moubarak démissionna de ses fonctions de président de la république Egyptienne suite à une révolution populaire. A cause de l’âge avancé et des maladies, on voyait le fils cadet du président Moubarak,  Kamal Moubarak son successeur, mais malheureusement la donne changea brusquement.

Libye : Après 41 ans au pouvoir sans partage, le 20 octobre 2011 Mouammar Kadhafi le guide de la revolution Libyenne a été tué par les rebelles libyens avec l’aide de l’OTAN. Son fils  Seif el-Islam Kadhafi  était également pressenti comme le digne successeur de l’icône africaine celui qui incarnait l’unité africaine Mouammar Kadhafi.

L’Algérie : 3 mandats présidentiels ou exactement 15 ans de pouvoir, avec des maladies chroniques et l’âge avancé le président Algérien Abdelaziz Bouteflika refuse de laisser les reines du pouvoir.  Avec le printemps arabe, il a dû laisser du lest  notamment en levant l’état d’urgence dans le but de ne pas terminer comme les autres chefs d’états du Maghreb.

L’Afrique Noire

En 1962, l’Afrique noire est mal partie était le titre d’un livre de René Dumont, on se rend compte que cet ingénieur agronome était en avance sur son temps, un vrai visionnaire.

Une démocratie à l’africaine ou une monarchie à l’africaine ?

En 1990 Jacques Chirac à son temps de maire de Paris avait déclaré en Côte-D’ivoire que le parti unique en Afrique était la meilleure solution pour son devenir politique et le multipartisme était un luxe pour l’Afrique. Avait-il tort ?

RépubliqueDémocratique du Congo : un régime de père en fils

Après 31 ans de dictature du maréchal Mobutu, c’est la dynastie de la famille Kabila. En 2001, après l’assassinat de Laurent Désiré Kabila, ce fut le tour de son fils général Joseph Kabila de prendre les reines du pouvoir jusqu’ au jour d’aujourd’hui.

Togo : un pouvoir de père en fils

Après le régime despote du général Gnassingbé Eyadema en 2005, ce fut le tour  de son fils Faure Eyadema ancien ministre  des Travaux publics, des Mines et des Télécommunications de prendre en main la destinée du Togo jusqu’à nos jours.

Gabon : une transition politique de père en fils

Après la règne de 41 ans du président Oumar Bongo, son fils Ali Bongo ancien ministre de la défense est élu président de la république Gabonaise en 2009.

Sénégal : le pays était dirigé par le père Wade et son fils Karim

D’après les sénégalais sous l’ère Abdoulaye Wade, son fils Karim était devenu le super ministre : ministre de la terre, de la mer et de l’air.

Burkina Faso : Un vrai tyran

A la tête du Faso de puis 1987 et après avoir tué notre icône africaine, ce panafricaniste digne ce nom, pis son ami et frère d’arme le capitaine Thomas Sankara ; le président du Faso Blaise Compaoré veut changer la constitution dans le but de se représenter à l’élection présidentielle de 2015.

Zimbabwe : L’autocratie pure

Après 26 ans au pouvoir, le président Robert Mugabe ne veut toujours pas laisser les reines du pouvoir.

Ouganda : de tyran en tyran

Après avoir connu dans le temps la dictature d’Idi Amin Dada, de 1986 à nos jours c’est au tour d’un autre tyran  Yoweri Museveni de diriger la destinée des Ougandais.

La liste est encore trop longue, de Ndjamena à Malabo, de Brazzaville à Luanda on assiste aux mêmes faits : démocratie à l’africaine ou la monarchie à l’africaine.

En Côte d’Ivoire, le grand frère est le président et son cadet est un ministre du gouvernement. En guinée, le papa est président de la république et son fils est conseillé. Et enfin chez moi, au Mali, le papa est président et son fils est un parlementaire.

Hommage à nos vrais démocrates africains

A commencer par Julius Nyerere de la Tanzanie qui a décidé de son propre gré de se retirer du pouvoir. A Nelson Mandela de l’Afrique du Sud qui n’a pas voulu briguer un second mandat présidentiel. Aux présidents Amadou Toumani Toure et  Alpha Oumar Konaré du Mali pour ne pas vouloir se maintenir au pouvoir.  Aux présidents Ghanéens Jerry Rawlings et John Kufuor pour avoir donné des bons exemples.

Est-ce que notre continent est destiné à cette démocratie à l’africaine ou la monarchie à l’africaine ? Non. Une autre africaine est possible j’en suis sure.

 

 

21/01/2014

Issa B.M. Sangaré

 

 


Mali : pourquoi ce blackout sur nos soldats tombés au front ?

Drapeau du Mali.Crédit photo: flagartist.com
Drapeau du Mali. Crédit photo: flagartist.com

 

Ce blackout va-t-il ressusciter nos vaillants soldats ? Non

Ce blackout va-t-il amoindrir la douleur des familles endeuillées ? Non.

Ce blackout va-t-il encourager les autres frères d’armes de mourir pour la patrie ? Non.

Alors à quoi sert-il ?

Nos soldats qui sont tombés sur le champ d’honneur de Tessalit à Aguelhok en passant par Gao et Tombouctou jusqu’à Douentza et Konna méritent un hommage national. Ils doivent d’être honorés, car ce sont nos héros nationaux, des martyres à ne pas oublier.

Ce sont aussi des pères de famille,  ils ont des parents,  des frères et sœurs, des cousins et cousines, des amis et des voisins.

Ils doivent être immortalisés parce qu’ils se sont battus pour une cause noble. Leur identité doit être dévoilée pour qu’on sache que le mari de Mme Y est tombé sur le champ d’honneur, que le fils de M. et Mme X est mort au front. Veuillez nous faire savoir de quelle famille ils viennent ?

C’est vrai que comparaison n’est pas raison

À Konna, en moins de 24 heures l’opinion nationale et internationale avaient été informées qu’un soldat français avait perdu la vie au Mali. En moins de 48 heures, son nom, échelon, bataillon et même sa situation matrimoniale faisait la Une de la presse nationale et internationale. Lors de la levée du corps, Tieman Coulibalily le ministre des Affaires étrangères avait effectué le déplacement sur Paris pour apporter le soutien et la sympathie du peuple malien.

Au Tchad,  le 1er mars 2013 avait été déclaré jour de deuil national sur l’étendue du territoire après la mort de 25 soldats tchadiens tués dans la région de Kidal. L’échelon, le prénom et le nom de famille de chaque défunt ont été rendus publics.

C’est vrai que comparaison n’est pas raison, nos soldats maliens, nos héros nationaux qui sont tombés au front avec les armes à la main ne méritent-ils pas pareil honneur ? N’ont-ils pas droit à un hommage national ? Pourquoi ce blackout ? Non et non.

Il est temps d’abandonner certaines tares de notre culture.

16/01/14

Issa B.M Sangaré


Mali : la mémoire de Modibo Keita trahie à jamais

 

Coat of arms of Mali,via wikipedia
Coat of arms of Mali,via wikipedia

Que représente le 20 janvier pour le Mali et notre armée nationale

Le  20 janvier 1961, le président Modibo Keita convoqua dans la salle du Conseil des ministres de Koulouba l’ensemble des corps diplomatiques devant lesquels y compris l’ambassade de France. Il s’adressa au pouvoir français à travers son ambassadeur pour évacuer les troupes françaises du territoire malien. C’est la commémoration de ce discours de notre premier président prononcé devant les corps diplomatiques le 20 janvier 1961 que nous célébrons comme fête  de l’armée et non  comme le jour de l’évacuation du dernier soldat français du territoire malien. C’est le 5 septembre 1961 après la descente du drapeau colonial français que le dernier le soldat français quitta le Mali. Et c’est ce même jour à la base aérienne de Bamako que le général Soumaré commanda à son tour la montée du drapeau malien pour l’éternité; moment de joie et de fierté.

Reconnaître la vérité c’est aussi être homme

Il faut reconnaître que dans la guerre contre les djihadistes, nos pays africains (Afrique noire) sont en déphasage. On constate comment le Nigeria peine à se défaire des intégristes du Boko Haram. Au Niger il y a six mois il fallut l’intervention de l’aviation française pour tuer quatre djihadistes qui avaient pris le contrôle d’un camp militaire. Chez nous au Mali on est entrain vivre les mêmes expériences. En Somalie, pendant presque dix  ans l’armée africaine n’est pas  parvenue à mettre fin à la présence des intégristes. Au Kenya, le mois de septembre passé un commando de 5 personnes avait le pris le contrôle de West Gate Mall pendant cinq jours durant. Dans les coulisses on dit que les agents secrets israéliens étaient sur place pour aider l’armée kényane.

L’Afrique noire à besoin d’une armée républicaine, rénovée, loyale, équipée pour faire face a cette nouvelle forme de terrorisme chez nous. Pour cela, comme on n’a pas la technicité ni la capacité requise pour ces besoins, il nous faut des accords de défense avec les grandes puissances militaires (Etats-Unis, Russie, France…).

Maintenant, pourquoi la signature d’un accord de défenses le 20 janvier 2014 ?

Comme j’ai l’habitude de le dire, nos descendants ont des droits sur nous. Oui à un accord de défense, mais pourquoi spécialement le 20 janvier, le jour de la fête de notre armée nationale, est-ce pour trahir la mémoire de Modibo Keita ?

L’histoire est en train de se répéter, on va signer l’accord et c’est après que le peuple prendra connaissance du contenu. Mais comment ? Qui est dupe ?

On vient tout juste d’élire nos parlementaires, alors pourquoi cet accord ne passe pas devant l’Assemblée nationale avant d’être paraphé par les deux parties.

La bonne gouvernance commence par le respect de la Constitution, alors conformément à l’article 70 de la Constitution de la République du Mali de février 1992, que les « hauts d’en haut » amènent cet accord devant le Parlement national.

 

 

12/01/2014

Issa B.M Sangaré